C’est bien beau tout ça, mais concrètement comment ça marche ? Qu’est-ce qui se cache derrière tous ces avantages ?
Etudions une poutre faite en béton précontraint.
Elle est soumise à son poids propre et aux poids des charges qui reposent sur elle (ex : meubles, personnes). On note l’ensemble petit p.
p : {poids propre de la poutre + poids des charges}
P : force de compression provoquée par la précontrainte
Ces forces vont la faire fléchir vers le bas (et ouais la gravité tu connais) et elle risque donc de se fissurer.
On a vu que la technologie de la précontrainte comprime le béton. On modélise cela par une force de compression notée P de chaque côté de la poutre.
Prenons une règle, lorsque tu appuies sur ses extrémités un peu vers le bas, elle se déforme comme une petite colline. C’est pareil pour la poutre. Ces forces là vont créer un effet de contre-flèche : la poutre va alors se déformer légèrement vers le haut.
On a donc une déformation vers le bas due au poids, et une vers le haut due à l’effet de la compression du béton provoquée par la précontrainte que l’on appelle contre flèche : on forme alors une sorte d‘équilibre.
Si on fait une poutre en béton armé, elle sera soumise uniquement aux charges (déformation vers le bas et pas vers le haut), ce qui la fragilise plus rapidement.
Et là on comprend vraiment l’apport en performance mécanique de la technologie de la précontrainte !
Généralement, on utilise :
– du béton précontraint pour fabriquer des éléments horizontaux (dalles, poutres),
– du béton armé pour fabriquer des éléments verticaux (poteaux).